Invité à Nantes, Javier Bassi, jeune artiste uruguayen, a travaillé pendant trois mois à l´atelier Alraune à Rezé. Il exposse actuellement ses recherches nantaises à
De denses obstacles, bercés dans la géographie du mystère, presque une forêt de piliers qui parfois s’entrouvre : des percées de lumière, des espaces au lointain diffus. C’est dans le noir que se révèle la lumière, c’est du recueillement et du silence que naît la peinture de Javier Bassi. De territoires énigmatiques, intérieurs-extérieurs, qui pourront être perçus par moments comme des sous-bois ou peut-être des forêts ou parfois comme des chambres absentes. Les toiles semblent souvent se refuser à être entièrement comprises, elles deviennent muettes, spirituellement inquiétantes. Imperceptiblement elles semblent des scènes changeantes en permanence, dociles devant les inflexions de chaque contemplateur.
On devine là quelque chose de profondément poétique, presque dramatique, une introspection secrète de la nuit, un rêve à la fois doux et menacant: un élan romantique dans le noir de la peinture.
Cristophe Cesbron.*
Artiste. Critique d´Art du journal Ouest-France. Assistant du Section Pédagogique du Musée des Beaux Arts de Nantes.